Sommet : bref décryptage
Julia Klöckner, la ministre allemande (ici avec Julien Denormandie) ne se fait guère d’illusion : la réforme de la PAC risque d’être beaucoup plus agitée que ne le laisse penser le récent accord au Sommet sur le budget.
L’accord de Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement est financièrement un bon accord pour le budget agricole et pour l’agriculture, en dépit des précautions oratoires prises pour ne pas le reconnaitre aussi clairement. Mais il ne règle pas, au contraire même, la question clé pour la future politique agricole commune, à savoir son architecture verte.
Il faut d’abord que cet accord au sommet passe au moulinet du Parlement européen, qui aimerait bien faire valoir sa prééminence démocratique par rapport aux autres institutions européennes. Il a déjà annoncé son insatisfaction devant le sort réservé dans cet accord aux crédits de recherche, de santé, de protection du climat et de l’environnement. Il est peu probable que des attaques sur le budget retenu pour l’agriculture trouvent une majorité au Parlement européen, mais il est certain qu’il y aura un soutien renforcé au conditionnement des financements agricoles.
Die Weltäcker sont des surfaces agricoles de 2.000m2, plantés et exploités pour illustrer la situation de l’agriculture et de l’alimentation mondiale, et concrétiser certains messages environnementalistes et politiques, bien entendu hostiles aux stratégies occidentales, et singulièrement européennes.
Jan Krysztof Ardanowski, le ministre polonais de l’Agriculture, a annoncé la volonté de son gouvernement de réunir quelque 40 entreprises étatisées de la branche alimentaire en une grande holding d’Etat.
43 mio € : c’est le bien maigre excédent du commerce extérieur agro-agri français pour le mois de mai 2020. A comparer avec les 410 mio € de mai 2019. Les exportations sont passées de 5,4 à 4,4 Mrds €. Les importations aussi ont baissé, mais dans une moindre mesure : 4,36 Mrds contre 4,98 l’an dernier.