Brexit : au forceps, le bébé est sauvé
Pour l’essentiel, la bonne nouvelle est que l’accord intervenu dispose que les échanges commerciaux agroalimentaires resteront libres de droits de douanes, et qu’il n’y aura pas de contingents. Les relations commerciales avec le Royaume Uni pourront donc être maintenues.
Sans cet accord, les pertes pour les exportations agroalimentaires européennes auraient sans doute été le double de celles qui pourraient se produire, selon l’opinion de la ministre allemande Julia Klöckner, présidente sortante du Conseil des ministres de l’Agriculture.
Mais la Grande Bretagne quittera bien au 1er janvier 2021 le Marché Unique et l’Union douanière. La libre circulation des personnes, des biens, services et capitaux avec la Grande-Bretagne prend fin, pour faire place aux règles futures de l’accord commercial et de coopération, encore en procédure de ratification.
Janusz Wojciechowski, le Commissaire à l’Agriculture, vient de formuler des « recommandations » pour l’élaboration des plans stratégiques nationaux. Celles-ci montrent bien qu’à Bruxelles et à la Commission, on ne renonce pas à injecter les objectifs du programme « Farm to Fork » dans l’application de la nouvelle PAC. Et ceci bien que les objectifs de réduction d’intrants agricoles ne fassent pas partie de la réforme PAC.
La production porcine chinoise, en partie démantelée par les épizooties depuis plusieurs années, est en train d’opérer un redressement rapide. Et spectaculaire. Et surtout sur la base d’une restructuration totale des outils de production. Porcheries géantes, mega abattoirs, subventions ad libitum, tout est grand, très grand, en un mot : chinois.
Les agriculteurs du Land schafft Verbindung secouent rudement l’organisation agricole et la distribution alimentaire. Ils se lancent dans la revendication d’un changement complet, et périlleux, de système.