ursulaA Bruxellles, des doutes s’expriment de plus en plus sur la faisabilité du grand accord de « verdissement » de la PAC, autrement dit du Green Deal (puisque on parle à Bruxelles une langue qui n’est celle d’aucun des pays de l’UE, à l’exception de l’Irlande - et encore…).

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a fait de cet accord son cheval de bataille emblématique, commence à s’interroger sur la pertinence des décisions actuellement en discussion.

Comme toujours quand nait cde type de rumeur ou d’informations discrètes, ce sont en fait des hauts fonctionnaires européens qui parlent. Ils disent en gros qu’il n’y a pas d’autres solutions en agriculture que d’augmenter la production, eu égard aux besoins, y compris mondiaux.

Ils doutent que depuis la guerre en Ukraine et ses conséquences, on puisse réaliser ce programme de verdissement. Ils disent également qu’il y a au sein de la Commission européenne deux camps qui s’opposent, les uns voulant augmenter la production agricole, et les autres appliquer le Green Deal.

Prenons le cas précis de Michael Neijar, chargé des questions institutionnelles à la DG Agri, qui parait être dans cette affaire le moins prudent - ou le plus courageux. Il dit que stopper le Greens Deal n’est certes pas la bonne solution non plus, qu’il faut laisser le temps au temps etc.

Mais il souligne surtout qu’on ne peut pas continuer les politiques environnementales comme avant la guerre d’Ukraine, et que la PAC doit en tenir compte.   Il faut augmenter de 20 % l’output agricole dans les prochaines années 

L’UE à la responsabilité de produire des aliments de qualité y compris pour le marché mondial. Quant aux 25 % de production bio, la Commission ne peut pas les ordonner, tout dépendra des débouchés et cela restera un objectif, souhaitable certes mais en fonction des possibilités réelles.

.PS : Au Bundestag allemand, on auditionne en ce moment des experts sur la faisabilité de Farm to Fork et sur la réduction des produits de traitement de 50 %. Le Prof. Dr. Andreas von Tiedemann, de l’Université de Göttingen, dénie toute base scientifique aux propositions de la Commission.

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François Landrieu

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