couronneDKDanish Crown, un des leaders de la viande porcine européenne (CA 8 Mrds €), n’est plus assez compétitif sur le marché mondial ! Aussi ses dirigeants veulent-ils devenir plus indépendants d’un marché mondial très concurrentiel et peu rentable, et livrer plus en UE.

Dans la situation économique difficile qui s’est développée, DK a déjà dû fermer des sites d’abattage et licencier des salariés.

Le groupe danois lutte depuis un certain temps avec des problèmes économiques, et du coup il réexamine sa stratégie sur les marchés, qui visait à placer la moitié de sa production sur le marché mondial, ce qui doit être remis en cause déclare le CEO Jais Valeur.

Le groupe coopératif voit maintenant son avenir sur les marchés européens, où l’on peut obtenir plus avec de la production plus conforme aux exigences nouvelles du climat.

Le patron prépare les sociétaires coopérateurs à un changement de cap qui va durer des années, et qui ne produira d’effets que de manière décalée. Les coopérateurs rechignent depuis longtemps face aux bas prix payés pour leurs porcs.

Mais il reste à savoir s’ils approuveront cette réorientation après des mois de critiques sévères pour la gestion du groupe, rendue responsable de la faiblesse des prix payés pour leurs porcs.

Portant DC avait annoncé vouloir leur payer des prix plus élevés que ceux reçus ailleurs par leurs collègues dans les Etat du Nord-Ouest européen.

asperges 4Les Allemands adorent les asperges et en font grande consommation le printemps venu. Tant et tant que la production nationale n’y suffit plus, et de moins en moins. Il faut donc importer.

L’année dernière 19.300 tonnes d’asperges ont été achetées à l’extérieur, dont 28% en Grèce, 27% en Espagne, 18% en Italie, 9% au Mexique et même 7% au Pérou.

La statistique ne cite pas la France, ce qui est plutôt rassurant : l’asperge de Vineuil, ça ne se partage pas, et il en manque déjà pour les vrais amateurs que nous sommes.

(Ndlr: question de fond, que boire avec les asperges? Certains disent : de l'eau, que de l'eau!  Un petit verre de sauvignon de Touraine bien frais, ça fait pourtant pas de mal...).

Les exportations allemandes sont très modestes, 3.200 t  en 2023.

La surface mise en production des aspergeries allemandes en 2023 ont atteint 30 400 ha, ce qui constitue un niveau assez bas et ils continuent à diminuer. La récolte a été l’an passé de 112.000 t d’asperges.

La Basse Saxe est le Land le  plus producteur avec 55 800 t, suivie du Brandebourg 22 200 t, et de la Rhénanie du Nord-Westphalie avec 20 800 t. En dépit de ces chiffres médiocres, l’asperge demeure le premier légume allemand de plein champ, devant les 15.000 ha d’oignons, et les 13 500 ha de carottes. Les asperges bios ont légèrement augmenté à 1.700 ha en 2023. AM

chine ministre 2Le camarade Tang Renjian, ministre de l’agriculture, est désormais chargé d’appliquer concrètement les décisions prises récemment pas le Conseil d’Etat de la République Populaire de Chine.

Celui-ci a approuvé un « Plans d’actions pour l’augmentation de la production céréalière », un ensemble de mesures qui doit permettre d’accroitre la production céréalière de +50 Mio t d’ici 2030.

Ledit Conseil souligne «qu’il est  important pour la sécurité alimentaire de la Chine d’utiliser plus de bonnes terres arables, des nouvelles technologies et des variétés à rendements plus élevés.

L’année dernière une récolte record 695 Mio t a été obtenue, mais ce chiffre comprend les pommes de terre et les protéagineux comme le soja. Sans ces productions, mais avec maïs et riz, ce chiffre était de 641 Mio t. 

Les estimations officielles ont augmenté pendant 7 ans consécutifs. Une nouvelle augmentation est indispensable selon le Conseil d’Etat chinois pour des raisons de sécurité alimentaire et de développement de l’agriculture.

Le premier plan de développement céréalier de 2009 a été largement un succès à travers des mesures d’amélioration des sols, de meilleures variétés, et plus de surfaces cultivées en céréales.

portefeuilleSelon Agfunder Global Agrifood Tech Investment Reports, les investissements dans les « jeunes pousses »  agro-ali sont en net recul, et sont aujourd’hui plus bas qu’il y a six ans.

Les capitaux à risques sont donc frileux et même les investissements dans le secteur fort des biotechnologies sont     actuellement décevants.

C’est peut-être le moment de se souvenir que beaucoup de start-ups sont en fait des externalisations d’activités de recherche-développement de grands groupes, c’est à dire des externalisations des risques en cas d’échec.

Ces investissement subissent maintenant les restrictions auxquelles les groupes sont confrontés dans leurs financements.  

Les Agrifoodtech-Start-ups ont réuni en 2023, 15,6 Mrds$ de financements, ce qui traduit une diminution de 49,2 % par rapport à 2022, quand ils atteignaient 30,5 Mrds $.

Les financements ont reculé dans presque dans toutes les catégories, à l’exception de deux : "Bioenergy & Biomaterials" (+20%) et "Farm Robotics, Mechanization & Equipment" (+9%). La baisse des financements en Innovative Food, qui comprend également la catégorie des protéines alternatives de la viande, n’est pas aussi marquée que pour les autres catégories.

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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